Au football, il y a onze joueurs dans chaque équipe et chacun peut trouver sa place sur le terrain, en fonction de ses qualités physiques, techniques et mentales. Du gardien à l'attaquant, Ilosport passe au scanner tous les postes du football pour vous aider à faire votre choix.
LE PHYSIQUE
Le gardien de but doit posséder les
qualités physiques suivantes : la puissance, la détente et l’explosivité. Être
puissant, pour un gardien, c’est avant tout l’assurance de pouvoir s’imposer
physiquement dans les duels face aux attaquants adverses et avoir la certitude
de pouvoir sortir sans crainte dans les airs. Face à un gardien qui dégage de
la puissance, les adversaires auront toujours une certaine appréhension qui ne
peut que lui être profitable.
La détente est utile à la fois pour les
sorties aériennes et les plongeons. Un gardien qui saute haut (et loin) a
forcément un avantage pour atteindre un ballon quand son placement n’est pas
idéal. Enfin, l’explosivité est nécessaire pour effectuer des mouvements
rapides, réagir vite sur les frappes adverses ou jaillir rapidement dans les
pieds des attaquants lors des duels en un contre un.
LA TECHNIQUE
C’est parfois un peu à contrecœur qu’on
devient gardien de but. Beaucoup de grands gardiens racontent même qu’ils sont
arrivés dans les cages par hasard, un peu, et parce que personne d’autre ne
voulait y aller, surtout. Accepter de devenir gardien, c’est accepter de
travailler énormément sur le plan technique. Vous connaissez un autre poste où
il y a des séances d'entraînement spécifique même dans les clubs de
district ?
Un entraînement nécessaire puisque le
gardien a besoin de répéter ses gammes : prises de balle, sorties
aériennes, duels, arrêts réflexes... autant de gestes qui doivent être
sans cesse travaillés. Il est important également de posséder de bons appuis et
de se placer correctement pour être performant. Enfin, il est conseillé d’être
doté d’un bon jeu au pied, pour ne pas être ennuyé à la réception des passes en
retrait de ses coéquipiers. Et éviter ainsi ce genre de catastrophe.
LA TAILLE
“Bon, le gardien n’est pas là
aujourd’hui, c’est toi le plus grand, alors tu vas aller dans les buts !” C’est
le genre de phrases qu’on peut entendre dans les vestiaires de petits clubs.
Dans l’imaginaire collectif, un gardien de but est forcément de grande taille.
Les statistiques du haut niveau ne viennent pas contredire cette vision puisque
la taille moyenne des gardiens de L1 était de 1,86 m en 2012-2013.
Être grand est un atout incontestable
pour un gardien, notamment dans les sorties aériennes. Cette grande taille
s’accompagne souvent d’une envergure qui impressionne et influence
les attaquants adverses : plus le gardien est grand, plus le but semble petit.
Souvent considéré comme un désavantage, la petite taille n’a cependant pas empêché
des gardiens comme Jérémy Janot (1,76 m), René
Higuita (1,75 m) ou Jean-Luc Ettori (1,74 m) de réaliser de
grandes carrières.
LE MENTAL
Le gardien de but est une partie
intégrante d’une équipe de football. Mais on pourrait presque dire qu’il ne
pratique pas le même sport que ses coéquipiers. Si les joueurs sont en
continuel mouvement, multiplient les efforts et les duels, le gardien est
souvent inactif et n’intervient qu’à quelques reprises pendant un match.
L’aspect psychologique est donc très important puisqu’il faut parvenir à garder
sa concentration, malgré la relative inactivité.
Et surtout, le gardien est une sorte
d’équilibriste sans filet puisque s’il fait une erreur, elle sera forcément
visible et coûtera cher à son équipe. Sur le plan mental, il faut donc être
capable de résister à la pression inhérente au poste. Il suffit de voir la tête
d’un gardien après une bourde pour comprendre la détresse que peuvent
parfois ressentir les “hommes gantés”.
L’EXEMPLE PARFAIT
Si des chercheurs
devaient créer le prototype du gardien moderne, ils prendraient
certainement Manuel Neuer comme modèle. Grand (1,93 m), doté de bras
interminables, le gardien du Bayern Munich et de l’équipe d’Allemagne
est très à l’aise dans les airs, mais aussi impérial sur sa ligne.
Sa grande taille ne
l’empêche pas d’être explosif et d’avoir des réflexes étonnants. Adroit des
deux pieds et précis avec ses mains, il est un formidable relanceur qui permet
à son équipe de se projeter vite vers l’avant. A 27 ans, il semble avoir atteint
une forme de plénitude qui lui permet de faire partie de la cour des très
grands gardiens actuels avec Petr Cech, Gianluigi Buffon et Iker Casillas.
LE PARFAIT
CONTRE-EXEMPLE
1,84 m sous la toise,
84 kilos sur la balance. Une détente médiocre, une envergure loin d’être
impressionnante. Et pourtant… Presque 600 matches en Ligue 1. 11 sélections en
équipe de France. Deux titres de champion de France. Deux coupes de France.
Plus de quinze ans à arpenter les terrains de Ligue 1 pour se forger un CV hors
norme dans le football français. Vous l’avez compris, c’est de Mickael
Landreau qu’il est question. La preuve bien vivante qu’être gardien, ce
n’est pas seulement être grand et sauter haut. Grâce à sa science du placement,
ses réflexes et son leadership, Landreau a su se forger une place parmi les
meilleurs gardiens français des vingt dernières années. Preuve qu’il ne faut
pas forcément mesurer 1,95 m pour rêver en grand.
LE TRUC EN +
“Il y a en lui une pointe
de folie qui rassure.” En évoquant ce qu’il appréciait le plus chez
Fabien Barthez, l’ex-sélectionneur des Bleus Raymond Domenech a certainement
pointé du doigt ce qui sépare les gardiens de leurs coéquipiers. Pour être un
bon gardien, il faut forcément avoir une pointe de folie. Parce que pour se jeter
sans réfléchir dans les pieds des adversaires, sortir au milieu de 10 joueurs
pour boxer un ballon sur corner ou effectuer un plongeon en frôlant le poteau,
il faut forcément être un peu différent des autres ...
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